La sourate Al-Falaq fait partie des deux dernières sourates du Coran, connues sous le nom de al-Muʿawwidhatayn (les protectrices).
Révélée à La Mecque, elle compte parmi les plus puissants remparts contre les maux invisibles : sorcellerie, jalousie, nuisances nocturnes.
Elle est courte, facile à mémoriser, mais d’une profondeur spirituelle immense.
Dans cet article, nous allons explorer son tafsîr selon les grands exégètes (Ibn Kathîr, Al-Qurtubî et As-Saʿdî), comprendre pourquoi le Prophète ﷺ la récitait chaque matin, soir et avant de dormir, et découvrir comment Ibn al-Qayyim l’intègre dans la médecine prophétique.
Une FAQ vient compléter l’étude pour répondre aux questions courantes sur cette sourate protectrice.
D’après les hadiths authentiques (Bukhari, Muslim), cette sourate a été révélée après qu’un Juif ait jeté un sort au Prophète ﷺ à l’aide de cheveux noués et dissimulés dans un puits.
Allah révéla alors Al-Falaq et An-Nâs comme remèdes spirituels. Chaque nœud fut défait au fur et à mesure que le Prophète récitait ces versets.
Il retrouva alors sa santé. C’est pourquoi ces deux sourates sont appelées al-Muʿawwidhatayn : les deux protectrices.
Les sources d’explication sont les tafsîr d’Ibn Kathîr, d’Al-Qurtubî et d’As-Saʿdî.
Ibn Kathîr explique que le mot al-falaq désigne le matin, moment où Allah fait jaillir la lumière après les ténèbres.
C’est un symbole d’espoir et de délivrance. Ce verset établit la source unique de protection : Allah, Maître de tout commencement.
Allah est le Créateur de toute chose, mais certains créés peuvent engendrer du mal : humains, djinns, bêtes, maladies.
Ce verset nous enseigne à demander la protection contre tout danger, connu ou inconnu.
Al-Qurtubî précise que la nuit est le moment où les nuisances se multiplient : attaques des djinns, crimes, sorcelleries.
Ce verset vise la peur nocturne, qu’Allah dissipe par Sa protection.
Il s’agit ici des pratiques de sorcellerie. As-Saʿdî explique que ce verset désigne les sorcières qui soufflent des incantations sur des nœuds pour nuire.
Une preuve claire de l’effet nocif de la magie — mais aussi de la protection qu’offre le Coran.
La jalousie destructrice est dénoncée ici. Ibn Kathîr dit que ce verset montre que le regard envieux peut nuire réellement.
La récitation de cette sourate sert donc aussi à se préserver du mauvais œil.
La récitation d’Al-Falaq offre un sentiment immédiat de sécurité.
Le croyant s’adresse directement au Seigneur de l’aube, Celui qui fait jaillir la lumière des ténèbres, métaphore de la délivrance après l’angoisse.
« Le dhikr est pour le cœur ce que l’eau est pour le poisson. Il ne peut survivre sans lui. Et les sourates protectrices sont les formes les plus élevées de dhikr. »
— Ibn al-Qayyim, Zâd al-Maʿâd
Ce verset fait directement référence aux frayeurs et nuisances nocturnes.
Le Prophète ﷺ récitait cette sourate avant de dormir pour dissiper les peurs invisibles.
La sourate mentionne explicitement les dangers de la sorcellerie et de la jalousie destructrice.
Ibn Kathîr commente : « Ce verset est une preuve explicite de l’existence et de l’effet nuisible de la magie, et du devoir de s’en prémunir. »
En répétant cette sourate, le croyant place sa confiance exclusivement en Allah.
As-Saʿdî explique : « Cette sourate enseigne au serviteur de ne compter sur aucune force visible ou cachée, sauf sur celle de son Seigneur. »
« Ces deux sourates réunissent les protections contre tous les maux : ceux venant des hommes, des djinns, des bêtes ou des forces invisibles.
Elles sont comme un bouclier spirituel que chaque musulman doit porter quotidiennement. »
— Ibn al-Qayyim, Zâd al-Maʿâd, vol. 4, p. 187
Ibn al-Qayyim enseigne que ces sourates ont un double effet :
préventif contre les influences nocives et thérapeutique pour apaiser les troubles spirituels.
La guérison dépend du tawakkul et de l’ikhlâs.
Les maladies physiques et spirituelles sont souvent liées.
Une âme connectée à Allah repousse le mal. Ces sourates rétablissent l’équilibre entre corps, âme et cœur.
« Lorsqu’il souffrait, le Prophète ﷺ récitait les deux sourates protectrices, puis soufflait sur son corps. »
— ʿAïsha رضي الله عنها, Bukhârî n°5017
En liant le mal extérieur (Al-Falaq) et le mal intérieur (An-Nâs), ces deux sourates couvrent toutes les sources de nuisance :
jalousie, peur, doutes et pensées destructrices.
Elles restaurent le sentiment de sécurité et la proximité avec Allah.
Oui, si elle est récitée avec sincérité et conviction. Elle fait partie des textes utilisés en ruqyah.
Les deux doivent être récitées ensemble, comme l’a enseigné le Prophète ﷺ.
Oui, même dès le plus jeune âge. Le Prophète ﷺ la récitait pour Hassan et Hussein رضي الله عنهما.
Elle doit être accompagnée d’une foi sincère et d’un bon comportement pour être pleinement efficace.
La sourate Al-Falaq n’est pas seulement une récitation : c’est un rempart spirituel, une médecine du cœur, un rappel que seul Allah protège des ténèbres visibles et invisibles.
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