a) Définition et nature de la sorcellerie

Sheikh Al Fawzân décrit la sorcellerie (en arabe : sihr) comme étant une pratique dont les causes sont subtiles et cachées, au point qu’elles échappent à l’œil humain. 

La sorcellerie se manifeste sous plusieurs formes : par des formules de conjuration, des potions, des fumées, ou encore des paroles mystérieuses. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, la sorcellerie est bien réelle et ses effets peuvent être extrêmement destructeurs.

Elle peut affecter le cœur et le corps, provoquant des maladies, la mort, ou encore la séparation entre l’homme et sa femme. Cependant, il est important de souligner que, malgré son pouvoir apparent, la sorcellerie n’a d’effet que par la volonté universelle d’Allah (qadar kawni). 

Cela signifie que rien ne se produit sans la permission divine, y compris les méfaits causés par la sorcellerie.

Extrait du livre :

« La sorcellerie a été nommée ainsi parce qu’elle est le résultat de choses cachées que ne peut apercevoir l’œil, elles se présentent sous forme de formules de conjuration, de paroles, de potions et fumées. La sorcellerie est réelle. Il y a, parmi cela, ce qui influence directement le cœur et le corps, provoquant maladie, mort ou séparation entre l’homme et sa femme. »

b) La sorcellerie : une œuvre diabolique

Selon Sheikh Al Fawzân, la sorcellerie est profondément liée aux diables. 

Ceux qui s’adonnent à cette pratique le font souvent en recherchant l’aide des djinns ou des esprits malveillants, qu’ils doivent satisfaire en accomplissant des actes polythéistes ou en se rapprochant d’eux à travers des sacrifices ou des rituels interdits.

Le Coran évoque cette relation avec les diables dans le verset suivant :

Extrait du Coran :

« Mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie. »
(Sourate Al-Baqara, 2:102)

Cette dépendance envers les forces obscures pour la réalisation de leurs souhaits fait de la sorcellerie un acte de polythéisme majeur. 

Les sorciers doivent souvent accomplir des rituels pour plaire aux djinns, ce qui constitue une grave infraction à l’unicité d’Allah (Tawhid).

c) Le verdict islamique sur la sorcellerie

Dans l’Islam, la sorcellerie est considérée comme un crime grave, qui doit être sévèrement puni. Selon Sheikh Al Fawzân, les compagnons du Prophète ﷺ considéraient que la peine de mort devait être appliquée à ceux qui s’adonnaient à la sorcellerie. 

Cela souligne la gravité de cette pratique et son incompatibilité avec la foi islamique.

Extrait du livre :

« Il est donc obligatoire de tuer celui qui pratique la sorcellerie comme l’ont fait la plupart des grands compagnons. »

Il est donc crucial pour les musulmans de rester vigilants face à la sorcellerie et de comprendre qu’elle constitue un acte de mécréance. Malheureusement, dans certaines sociétés, la sorcellerie est devenue un divertissement, avec des spectacles et des concours qui célèbrent ces pratiques. Ce type d’ignorance met en péril la croyance pure des individus.