Dans un monde où les influences invisibles — qu’elles soient psychologiques, spirituelles ou occultes — affectent notre bien-être, la sourate An-Nâs se révèle être un bouclier divin. Dernière sourate du Coran, elle est l’une des plus courtes, mais aussi l’une des plus puissantes.
Elle fut révélée en même temps que la sourate Al-Falaq pour libérer le Prophète ﷺ d’un sort de sorcellerie.
Depuis, elle est récitée chaque jour par des millions de croyants pour invoquer la protection d’Allah contre le mal du chayṭân et des hommes.
Voyons ensemble ce que nous enseigne cette sourate à la lumière des grands savants du tafsîr, et comment l’intégrer dans notre quotidien.
D’après les hadiths authentiques (Bukhari, Muslim), cette sourate a été révélée après qu’un Juif ait jeté un sort au Prophète ﷺ à l’aide de cheveux noués et dissimulés dans un puits.
Allah révéla alors Al-Falaq et An-Nâs comme remèdes spirituels. Chaque nœud fut défait au fur et à mesure que le Prophète récitait ces versets.
Il retrouva alors sa santé. C’est pourquoi ces deux sourates sont appelées al-Muʿawwidhatayn : les deux protectrices.
Les sources d’explication sont les tafsîr d’Ibn Kathîr, d’Al-Qurtubî et d’As-Saʿdî.
Allah est présenté ici comme Rabb, celui qui éduque, protège et gère l’existence des êtres humains.
Il est Malik, le seul vrai roi, à qui appartient l’autorité. Ibn Kathîr précise qu’aucun autre roi ne détient un tel pouvoir de protection absolue.
Allah est leur Ilāh, leur divinité unique. C’est en ce Nom que l’on cherche la protection contre les dangers invisibles.
Al-waswās al-khannās désigne le chayṭân. Il chuchote puis se retire quand on invoque Allah. Al-Qurtubî souligne qu’il attaque les cœurs par le doute, l’orgueil, le désir…
Il ne parle pas, il insuffle. As-Saʿdî explique que c’est un mal subtil, difficile à détecter, qui affaiblit la foi.
Ce mal peut venir des djinns mais aussi des êtres humains. Certains hommes deviennent des chayṭân par leurs comportements destructeurs ou manipulateurs.
La sourate An-Nâs est un refuge contre les waswâs — ces chuchotements du diable qui troublent l’esprit et sèment le doute.
« Le waswâs est une flèche empoisonnée du Shayṭân. La meilleure défense est le dhikr et la récitation des sourates protectrices. »
— Ibn al-Qayyim, Al-Fawâ’id
Psychologiquement, cela apaise les troubles anxieux, les ruminations mentales et les pensées invasives.
La sourate est une véritable armure invisible, invoquant trois des plus beaux noms d’Allah : Rabb (Seigneur), Malik (Souverain) et Ilâh (Divinité).
Cela englobe Sa Seigneurie, Sa Royauté et Son unicité dans l’adoration.
Allah précise : « Qui souffle dans les poitrines des hommes, qu’il soit djinn ou être humain. » Cette révélation confirme que les attaques spirituelles peuvent venir de créatures invisibles ou d’humains malintentionnés.
Les chuchotements perturbent la prière et la lecture du Coran. Réciter la sourate avant ces actes permet de calmer le mental et préserver l’humilité devant Allah.
« Dis : Qul huwa Allâhu Aḥad, Qul aʿûdhu bi-Rabbi al-Falaq, et Qul aʿûdhu bi-Rabbi al-Nâs, matin et soir, trois fois chacune, cela te suffira contre tout mal. »
— Prophète ﷺ (Sunan Abî Dâwûd, n°5082)
« Ces deux sourates réunissent les protections contre tous les maux : ceux venant des hommes, des djinns, des bêtes ou des forces invisibles. Elles sont comme un bouclier spirituel que chaque musulman doit porter quotidiennement. »
— Ibn al-Qayyim, Zâd al-Maʿâd, vol. 4, p.187
Ibn al-Qayyim explique que la récitation de ces sourates a une fonction préventive et thérapeutique : elle protège et purifie le cœur.
La force du remède dépend du tawakkul (confiance) et de l’ikhlâs (sincérité).
Pour Ibn al-Qayyim, les maladies physiques et spirituelles sont liées : une âme connectée à Allah repousse les forces du mal.
Ces sourates rétablissent l’équilibre entre le corps, l’âme et le cœur.
« Lorsqu’il souffrait, le Prophète ﷺ récitait les deux sourates protectrices, puis soufflait sur son corps. Et lorsqu’il fut malade avant sa mort, je récitais moi-même ces sourates et passais sa main bénie sur lui. »
— ʿAïsha رضي الله عنها (Bukhârî n°5017)
En liant le mal extérieur (Al-Falaq) et le mal intérieur (An-Nâs), ces deux sourates couvrent toutes les sources de nuisance.
Elles restaurent la sérénité du cœur et la confiance en Allah.
Le Prophète ﷺ récitait les trois sourates protectrices matin et soir, puis passait ses mains sur son corps.
Cette récitation agit comme une protection quotidienne.
L’Imâm an-Nawawî recommande la récitation des trois dernières sourates après chaque prière obligatoire pour prolonger la protection.
Hadith authentique : le Prophète ﷺ récitait trois fois les sourates Ikhlâs, Falaq et Nâs, soufflait dans ses mains, puis les passait sur son corps.
| Moment | Action |
|---|---|
| 🌅 Matin et 🌃 Soir | 1 fois chaque sourate |
| 🙏 Après chaque prière | Lecture recommandée |
| 😴 Avant de dormir | 3 fois chaque sourate + souffler dans les mains et passer sur le corps |
Elle protège contre les insufflations du Shaytân, les tentations intérieures, la jalousie et les maux invisibles.
Le Prophète ﷺ la récitait chaque matin, soir, après les prières et avant de dormir.
Al-Falaq protège des maux extérieurs (jalousie, magie, mal de nuit).
An-Nâs protège des maux intérieurs (tentations, doutes, angoisses).
Ensemble, elles forment “Al-Muʿawwidhatayn”, les deux protectrices.
Trois fois, selon le hadith d’Al-Bukhârî, avant de souffler dans les mains et les passer sur le corps.
Oui. Selon Ibn al-Qayyim, elle agit comme un médicament spirituel contre l’anxiété, les murmures du diable et les troubles du cœur.
Non, mais elle est recommandée, surtout dans les prières surérogatoires.
Oui. C’est une des premières sourates à enseigner aux enfants pour leur protection.
Oui. Elle est centrale dans la ruqyah sharʿiyya pour repousser les influences occultes et renforcer la barrière spirituelle.
La sourate An-Nâs, courte mais puissante, est un rempart contre les tentations du Shaytân et les maladies spirituelles.
En la récitant régulièrement — matin, soir, après chaque prière et avant de dormir — tu renoues avec la tradition prophétique et fortifies ton lien avec Allah ﷻ.
Les savants comme Ibn al-Qayyim l’ont décrite comme une médecine du cœur, capable de calmer les troubles intérieurs les plus profonds.
Dans un monde rempli de distractions, revenir à la puissance du Coran est une nécessité.

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