L’Islam, une foi suivie par plus d’un milliard de personnes dans le monde, n’est pas seulement une religion : c’est une façon de vivre complète. Ses enseignements, issus du Coran et de la Sunna (traditions du Prophète Muhammad), vont au-delà de simples actes de culte et guident les croyants dans divers aspects de leur vie, y compris les transactions financières. Un principe économique fondamental en Islam est l’interdiction de la « Riba ». Mais qu’est-ce que la Riba et pourquoi est-elle interdite?
« Riba » est un terme arabe qui signifie « augmentation » ou « addition ». Dans le contexte de la finance islamique, il désigne un enrichissement injuste et des gains exploitants réalisés dans le commerce ou la finance. La Riba peut être largement catégorisée en deux types principaux:
Riba An-Nasi’ah : Il s’agit généralement des intérêts sur l’argent prêté. C’est l’excédent, prédéterminé, qu’un prêteur gagne sur une période définie, totalement indépendant du véritable profit ou perte réalisé.
Riba Al-Fadl : Cela concerne la valeur excédentaire sans équivalent, essentiellement dans des marchandises de même type.
Historiquement, avant l’Islam, la Riba était courante dans la société arabe, comme dans de nombreuses civilisations anciennes. Les usuriers offraient des prêts aux individus avec l’accord que plus serait retourné. Ces pratiques ont souvent conduit à un cycle vicieux de dette pour l’emprunteur.
Lorsque l’Islam a émergé, il visait à réformer les pratiques de la société sur de nombreux fronts, y compris les transactions financières. L’interdiction de la Riba n’était pas immédiate mais est venue par étapes, reflétant la révélation graduelle du Coran.
Le Coran aborde explicitement l’interdiction de la Riba dans plusieurs versets:
« Ceux qui consomment des intérêts ne peuvent se tenir [au Jour de la Résurrection] que comme celui qui est touché par Satan…” (2:275)
Les versets sur la Riba non seulement l’interdisent, mais comparent également la consommation d’intérêt à un grand tort, soulignant la gravité de l’acte.
Plusieurs raisons philosophiques et économiques justifient l’interdiction de la Riba:
Justice économique : Au cœur de la finance islamique se trouve le principe de justice. La Riba peut entraîner une accumulation injuste de richesses, élargissant les disparités socio-économiques.
Promotion de l’entrepreneuriat : En interdisant la Riba, les individus sont incités à poursuivre de véritables entreprises commerciales, favorisant une culture d’innovation et de croissance économique.
Partage des risques : Contrairement aux systèmes financiers traditionnels où les emprunteurs assument la plupart des risques, la finance islamique favorise une répartition plus équitable des risques.
Stabilité financière : De nombreux économistes soutiennent que les économies basées sur la Riba sont plus sujettes aux bulles et aux effondrements. La crise financière de 2008, résultant des prêts hypothécaires à risque, en est un exemple.
La banque islamique, adhérant aux principes de l’interdiction de la Riba, présente des caractéristiques uniques:
Partage des profits et des pertes (Mudarabah et Musharakah) : Au lieu des intérêts, les banques islamiques investissent dans les entreprises et partagent leurs profits ou leurs pertes. Cela crée un écosystème financier plus interconnecté.
Financement basé sur des actifs (Murabaha) : Plutôt que d’accorder des prêts en espèces, les banques peuvent acheter un actif que le client souhaite et le lui vendre à un prix majoré, payable en plusieurs fois.
Location (Ijara) : Les banques peuvent acheter puis louer des actifs aux clients, gagnant ainsi grâce aux accords de location.
Avec sa montée, la finance islamique rencontre souvent des défis:
C’est uniquement pour les musulmans : Une idée fausse répandue est que la finance islamique s’adresse uniquement aux musulmans. En réalité, elle offre des solutions éthiques bénéfiques pour quiconque recherche l’équité et le partage des risques dans les transactions financières.
Sémantique et scepticisme : Certains critiques soutiennent que la banque islamique est une banque conventionnelle avec un simple changement de terminologie. Cette critique ignore les différences fondamentales en termes de principes et d’opérations entre les deux.
Aujourd’hui, la finance islamique n’est pas confinée aux pays à majorité musulmane. D’importants centres financiers tels que Londres et Singapour l’adoptent. Le marché mondial des Sukuk (obligations islamiques), l’investissement immobilier selon les principes de la charia et les fonds d’investissement halal témoignent de son expansion mondiale.
La Riba, de par sa nature exploiteuse, est interdite en Islam pour garantir la justice, encourager la croissance commerciale authentique et assurer la stabilité économique. Alors que le monde est confronté aux complexités de la finance moderne, la finance islamique offre une alternative enracinée dans des principes éthiques et une croissance durable.
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