Pourquoi la consommation de viande de porc est interdite en Islam ?

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Pourquoi la consommation de viande de porc est interdite en Islam ?

La consommation de viande de porc est strictement interdite en Islam. Cette interdiction est fondée sur des versets du Coran, des hadiths authentiques, et les enseignements des savants musulmans. Elle repose à la fois sur des considérations spirituelles, morales, et sanitaires, visant à préserver les musulmans des impuretés et des méfaits associés à la viande de porc. Cet article explore les raisons derrière cette interdiction et comment elle est interprétée dans la loi islamique, en se basant sur les avis des quatre écoles juridiques et des savants salafis.

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L’interdiction du porc dans le Coran

L’interdiction de la viande de porc en Islam est sans équivoque dans plusieurs versets du Coran, où Allah déclare clairement que cette nourriture est impure et interdite aux croyants.

 

  1. L’interdiction explicite :

    Le premier verset qui interdit la viande de porc mentionne clairement les aliments proscrits pour les musulmans :

    « Vous sont interdits (à la consommation) la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. » (Coran, 5:3)

    Dans ce verset, la viande de porc est classée parmi les nourritures impures, au même titre que les animaux morts et les sacrifices faits pour d’autres divinités.

  2. La description de l’impureté :

    Dans un autre verset, Allah qualifie le porc d’impureté, soulignant ainsi le caractère impur de cet animal :

    « Dis : ‘Je ne trouve dans ce qui m’a été révélé d’interdiction à la consommation d’une nourriture pour celui qui voudrait en manger, si ce n’est la bête morte, le sang répandu, ou la chair de porc – car c’est une souillure – ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre qu’Allah’. » (Coran, 6:145)

  3. Un acte de soumission à Allah :

    L’interdiction de consommer la viande de porc est aussi un test de foi et de soumission aux ordres d’Allah. En s’abstenant de consommer cet aliment, les musulmans manifestent leur obéissance à leur Créateur.

L’interdiction du porc dans les enseignements du Prophète Muhammad (que la paix soit sur Lui)

Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur Lui) a réaffirmé l’interdiction de la viande de porc par plusieurs hadiths. Il a également mis en garde contre toute forme de consommation d’aliments interdits, en soulignant l’importance de consommer des aliments licites (halal).

 

Dans un hadith rapporté par Ibn ‘Abbas, le Prophète (que la paix soit sur Lui) a dit :

 

« Celui qui consomme des choses illicites, sa prière ne sera pas acceptée pendant quarante jours. » (Rapporté par At-Tirmidhi)

 

Ce hadith souligne l’importance de la pureté alimentaire dans la foi islamique. La consommation d’aliments illicites, comme la viande de porc, entraîne des conséquences spirituelles qui affectent la relation entre le croyant et Allah.

Les opinions des quatre écoles juridiques

Les quatre principales écoles de jurisprudence sunnite (Hanafi, Maliki, Shafi’i, Hanbali) sont unanimes sur l’interdiction absolue de la viande de porc, bien que certains détails puissent varier concernant les implications pratiques.

 

  1. École Hanafite :
    L’école hanafite, fondée par l’imam Abu Hanifa, insiste sur l’interdiction formelle de la viande de porc. Cette école met l’accent sur l’importance de consommer des aliments purs et sur le rejet de tout ce qui est impure.

  2. École Malékite :
    L’imam Malik considère que la viande de porc est impure (najis), et qu’elle est haram à la consommation ainsi qu’à la manipulation. Cette école se concentre sur la notion d’impureté physique et spirituelle associée au porc.

  3. École Shafi’ite :
    L’école Shafi’ite, dirigée par l’imam Al-Shafi’i, adopte une position similaire, en insistant sur le fait que la consommation ou même la simple utilisation de produits dérivés du porc est strictement interdite.

  4. École Hanbalite :
    L’imam Ahmad ibn Hanbal, fondateur de l’école hanbalite, adopte une approche stricte, interdisant la consommation, la vente et tout commerce lié à la viande de porc, considérée comme une souillure majeure (najasa).

 

Les quatre écoles s’accordent pour dire que la consommation de la viande de porc est un acte répréhensible qui a des répercussions négatives sur la spiritualité du croyant.

Les effets néfastes de la viande de porc

L’interdiction de la viande de porc en Islam est également justifiée par des raisons de santé. Le porc est un animal qui, dans de nombreuses cultures, est considéré comme porteur de maladies. Des études scientifiques ont montré que la viande de porc peut être vectrice de parasites et de bactéries nuisibles, notamment :

 

  • Le trichinella spiralis : Ce parasite provoque la trichinose, une maladie grave.
  • Les bactéries résistantes : La viande de porc, en particulier lorsqu’elle n’est pas correctement cuite, peut être une source de bactéries pathogènes comme la salmonelle et le staphylocoque doré.

 

En Islam, la pureté des aliments est un principe fondamental, et la consommation d’un aliment impur nuit à la santé spirituelle et physique.

Comment éviter la consommation de viande de porc ?

 

  1. Lire attentivement les étiquettes : Certains produits alimentaires peuvent contenir des dérivés du porc (gélatine, additifs), il est donc important de vérifier les étiquettes.
  2. S’informer sur les pratiques culinaires : En voyage ou en dehors du domicile, il est essentiel de se renseigner sur la manière dont les aliments sont préparés pour éviter tout risque de consommation de porc.
  3. Éviter les zones de doute : S’abstenir de tout aliment ou produit dont la provenance est incertaine ou suspecte.

 

Conclusion

La consommation de viande de porc est clairement interdite en Islam, selon les versets du Coran, les enseignements prophétiques, et les avis unanimes des quatre écoles juridiques. Les savants salafis, tout comme les juristes classiques, soulignent l’importance de respecter cette interdiction pour préserver la pureté spirituelle et physique des croyants. Le respect de cette interdiction permet aux musulmans de suivre les commandements d’Allah et de préserver leur santé et leur foi.

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Pourquoi l’alcool est interdit en Islam : Raisons et Enseignements

Pourquoi l'alcool est interdit en Islam : Raisons et Enseignements

Pourquoi la consommation d'alcool est interdite en Islam

Pourquoi l'alcool est interdit en Islam : Raisons et Enseignements

En Islam, la consommation d’alcool est strictement interdite. Ce principe est fondé sur des versets du Coran, des hadiths authentiques, et les interprétations des savants et des quatre grandes écoles juridiques. Cette interdiction a pour objectif de protéger les croyants des dangers spirituels, physiques, et sociaux liés à l’alcool. Dans cet article, nous allons explorer cette interdiction à la lumière des textes religieux et des opinions des savants, notamment celles des quatre écoles juridiques sunnites et des érudits salafis.

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L’interdiction de l'alcool dans le Coran

L’interdiction de l’alcool en Islam a été révélée de manière progressive, afin de permettre aux premiers musulmans de se défaire de cette pratique largement répandue à l’époque préislamique.

 

  1. Première mise en garde :

    Le premier verset évoquant les effets néfastes de l’alcool montre que bien qu’il puisse y avoir quelques bénéfices matériels, ses méfaits prédominent :

    « Ils t’interrogent au sujet du vin et du jeu de hasard. Dis : ‘Dans les deux il y a un grand péché et des avantages pour les gens ; mais leur péché est plus grand que leur utilité’. » (Coran, 2:219)

  2. Interdiction d’approcher la prière en état d’ébriété :

    Ensuite, Allah interdit aux croyants d’approcher la prière en état d’ébriété, soulignant que l’alcool altère la raison nécessaire à l’accomplissement de la Salat :

    « Ô vous qui croyez ! N’approchez pas de la Salat alors que vous êtes ivres, jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites. » (Coran, 4:43)

  3. Interdiction finale :

    Le verset final interdit de façon absolue l’alcool, le classant parmi les œuvres de Satan :

    « Ô vous qui avez cru ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, et les flèches divinatoires ne sont qu’une abomination, œuvre de Satan. Écartez-vous-en, afin que vous réussissiez. » (Coran, 5:90)

     

L’interdiction de l'alcool dans les enseignements du Prophète (que la paix soit sur Lui)

Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur Lui) a renforcé cette interdiction par plusieurs hadiths. L’un des plus importants, rapporté par Anas ibn Malik, énonce :

 

« Ce qui enivre en grande quantité est également haram en petite quantité. » (Hadith rapporté par Abu Dawood et At-Tirmidhi)

 

Ce hadith montre que même une petite quantité d’alcool est interdite, car elle peut mener à l’ivresse et aux péchés qui en découlent. De plus, le Prophète (que la paix soit sur Lui) a désigné l’alcool comme étant « la mère de tous les péchés » car il altère le jugement, conduisant ainsi à des actes répréhensibles.

Les opinions des quatre écoles juridiques

Les quatre principales écoles de jurisprudence sunnite (Hanafi, Maliki, Shafi’i et Hanbali) sont unanimes quant à l’interdiction de l’alcool, bien que certaines nuances puissent exister dans leurs approches pratiques.

 

  1. École Hanafite :
    L’école hanafite, fondée par l’imam Abu Hanifa, considère que tout ce qui cause l’ivresse est haram. Cette école met l’accent sur l’importance de l’intention et considère que la consommation d’alcool sous n’importe quelle forme est interdite.

  2. École Malékite :
    Selon l’imam Malik, l’alcool est haram en toute circonstance, qu’il soit consommé en petite ou grande quantité. L’école malékite interprète les versets coraniques et les hadiths dans une optique stricte, visant à préserver la pureté spirituelle des croyants.

  3. École Shafi’ite :
    L’imam Al-Shafi’i partage également l’opinion que tout ce qui enivre est haram, même si l’ivresse n’est pas atteinte. Il souligne que l’interdiction s’étend également aux boissons fermentées.

  4. École Hanbalite :
    L’imam Ahmad ibn Hanbal, fondateur de l’école hanbalite, adopte une position particulièrement stricte. Il juge toute boisson qui altère l’esprit comme étant interdite, et insiste sur l’importance de suivre les enseignements du Prophète Muhammad (que la paix soit sur Lui) à la lettre.

 

Ces quatre écoles s’accordent sur l’interdiction formelle de toute forme d’alcool, qu’il s’agisse de boissons ou de toute autre substance contenant un agent intoxicant.

Les effets néfastes de l’alcool

L’interdiction de l’alcool en Islam n’est pas uniquement spirituelle ; elle vise aussi à préserver la santé physique et morale des croyants. Plusieurs études contemporaines confirment les enseignements des savants, montrant que la consommation d’alcool est liée à :

 

  • Maladies du foie : L’alcool est une cause principale de la cirrhose.
  • Troubles mentaux : Il est lié à des pathologies telles que la dépression et l’anxiété.
  • Violence et criminalité : De nombreux actes criminels et accidents sont causés par la consommation d’alcool.

 

Comment éviter l’alcool ?

 

  1. Prendre conscience de l’interdiction divine : Se rappeler que l’alcool est une abomination selon le Coran et les hadiths.
  2. Éviter les environnements tentants : Ne pas fréquenter les lieux où l’alcool est consommé.
  3. Vérifier les produits : Certains aliments et médicaments peuvent contenir de l’alcool, il est donc important de bien lire les étiquettes.

Conclusion

L’interdiction de l’alcool en Islam repose sur des fondements clairs dans le Coran et les hadiths. Les quatre écoles juridiques et les savants salafis s’accordent sur son interdiction totale, soulignant les dangers spirituels, physiques et sociaux qu’elle représente. Suivre cette interdiction permet de préserver la santé, la raison et la foi des musulmans.

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Faire un crédit pour acheter une maison : halal ou haram ?

crédit immobilier est ce halal ou haram

Faire un crédit pour acheter une maison halal ou haram ?

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Introduction

Devenir propriétaire immobilier est un projet de vie qui ne doit pas être pris à la légère, mais au contraire, faire l’objet d’une réflexion approfondie. Avant de vous lancer dans ce projet, vous devriez vous poser de nombreuses questions cruciales. Par exemple, il est essentiel de déterminer le bon moment pour acheter, quel type de bien correspond le mieux à vos besoins, où vous souhaitez acquérir ce bien, et enfin, comment allez-vous financer cet achat, en passant par un crédit immobilier ?

 

En tant que musulman, une question fondamentale doit toujours guider vos actions : est-ce que cette démarche est licite (halal) ou illicite (haram) aux yeux de l’islam ?

 

Le Prophète Mouhammad (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a clairement enseigné que le licite (halal) est évident, tout comme l’illicite (haram) est évident. Cependant, il existe des situations ambiguës où la distinction entre les deux peut être floue pour beaucoup de gens. Dans ces situations, il est préférable de s’abstenir, car ceux qui évitent les zones grises préservent leur foi et leur honneur. Par contre, ceux qui s’engagent dans des domaines d’incertitude risquent de basculer dans l’illicite, tout comme un berger qui ferait paître son troupeau près d’un enclos interdit, mettant ainsi en danger ses animaux.

 

Chaque roi a son territoire réservé, et le domaine réservé d’Allah comprend Ses interdits. Il est donc primordial d’éviter les zones d’incertitude pour maintenir l’intégrité de sa foi.

 

Enfin, le Prophète Muhammad a souligné l’importance du cœur dans ce contexte. Un cœur pur et droit guide l’ensemble du corps vers des actions justes et licites. En revanche, un cœur corrompu peut conduire à des décisions mauvaises et illicites. Il est donc essentiel de garder son cœur pur et de s’interroger sur la licéité de nos actions, y compris lors de l’acquisition d’un bien immobilier.

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1. Discernement entre le licite (halal) et l'illicite (haram) : Comprendre les fondements

En religion musulmane, un principe fondamental stipule que ce qui est licite (halal) est ce qu’Allah et Son messager ont déclaré comme tel, tandis que ce qui est illicite (haram) est également ce qu’Allah et Son messager ont déclaré comme tel. La religion elle-même est ce qu’Allah et Son messager ont établi, et nul n’est autorisé à s’écarter du droit chemin tracé par le Messager suite à l’ordre divin qu’il a reçu.

 

Allah (exalté soit-Il) dit dans la sourate Al-An’am (Les Bestiaux), verset 153 : « Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc ; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie. Voilà ce qu’Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété. »

 

Dans le contexte de l’achat immobilier en Islam, tout doit être licite, ce qui inclut :

 

  1. Le bien immobilier lui-même.
  2. Son utilisation prévue.
  3. L’origine des fonds utilisés pour l’achat.

 

Cependant, de nombreux musulmans qui aspirent à devenir propriétaires sont confrontés à un défi majeur : comment financer l’achat sans recourir aux systèmes bancaires usuraire traditionnels par le crédit immobilier ? En effet, l’usure (riba) est strictement interdite (haram) en Islam, et il ne fait aucun doute à ce sujet. Le consensus à ce sujet existe depuis l’époque du Prophète Mohammed (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).

2. Qu’est-ce que l’usure (riba) dans le crédit immobilier?

Le Riba dans le crédit immobilier, ce sont les intérêts perçus sur les prêts. Le verset coranique qui précise cette interdiction se trouve dans la sourate Al-Baqara (La Vache), versets 278-279, où Allah (exalté soit-Il) dit :

 

« Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.

 

Cela, parce qu’ils disent : « Le commerce est tout à fait comme l’intérêt ». Alors que Dieu a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt.

 

Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend de Dieu. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement.

 

Dieu anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Dieu n’aime pas le mécréant pécheur. »

 

L’interdiction de l’usure (riba) est une injonction divine, et il existe un consensus parmi les savants de l’islam que ce verset interdit les intérêts perçus sur les prêts. Bien qu’il existe d’autres formes d’usure (riba) explicitées par le Prophète Mohamed (que la paix soit sur lui), ce sont les intérêts bancaires classiques qui nous intéressent ici.

 

Il est vrai que certaines personnes font référence à des fatwas émises par des savants autorisant l’utilisation d’intérêts pour accéder à la propriété. Cependant, il est essentiel de noter que ces fatwas ne font pas consensus parmi les érudits de l’islam. L’une de ces fatwas provient du Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche (CEFR), basé à Dublin, qui a permis l’utilisation du crédit immobilier à intérêts bancaires dans des situations de besoin. Il est crucial de comprendre que cette fatwa n’engage que ceux qui l’ont émise, et elle n’a pas convaincu la majorité des érudits islamiques.

 

De plus, il est important de souligner que même lorsque des autorisations exceptionnelles sont émises, elles sont généralement précédées d’une mise en garde sur le caractère haram (illicite) et grave de l’usure. Ainsi, même dans ces cas, on autorise un acte considéré haram par Allah (exalté soit-Il).

 

En fin de compte, il incombe au musulman de chercher à plaire à son Créateur en obéissant à Ses commandements. Chaque loi de la charia régissant la vie des musulmans a été édictée par la sagesse de notre Seigneur, et suivre ces commandements est essentiel pour renforcer la foi et la relation avec Allah.

3. Comment doit se comporter le musulman face à cette interdiction du crédit à intérêt ?

Sur le plan islamique, il n’est pas obligatoire d’être propriétaire immobilier, mais il incombe au chef de famille d’offrir un toit à sa famille. L’islam garantit que quiconque possède un acte de propriété bénéficie de la protection de ses biens.

 

L’islam facilite l’accès à n’importe quel bien, à condition que celui-ci soit licite du point de vue de la charia, que les ressources utilisées pour l’achat soient licites, et qu’il n’entrave pas la pratique de l’adoration.

 

Il est également important pour les musulmans de ne pas dépendre d’autres personnes pour leur travail et leur logement. L’islam encourage à la fois la propriété immobilière et l’entrepreneuriat, car cela renforce la création d’une communauté musulmane forte et indépendante. Cependant, est-ce une obligation ? Non.

 

L’acquisition de biens terrestres ne doit pas détourner le musulman du rappel que tout a une fin et qu’il est inutile de s’attacher excessivement aux biens matériels.

 

Le Prophète (que la paix et la bénédiction soient sur lui) a dit : « La richesse ne réside pas dans l’abondance des biens, mais la véritable richesse réside dans l’âme. » (Rapporté par Al-Bukhari et Mouslim).

 

La recherche de richesse et de biens matériels n’est pas une fin en soi en islam, mais un moyen d’atteindre l’indépendance financière, qui à son tour permet d’accomplir des actions nobles. Par exemple, en cas de difficultés imprévues, elle peut vous éviter de vous soucier du paiement des loyers. Elle peut également libérer des ressources pour financer l’éducation des enfants, donner l’aumône aux nécessiteux et aider les pauvres.

 

La quête de richesse en général n’est pas un objectif ultime en islam, mais un moyen de réaliser des objectifs plus nobles. Allah (exalté soit-Il) dit dans la sourate Al-Hadid, verset 7 : « Croyez en Allah et en Son Messager, et dépensez de ce dont Il vous a donné la lieutenance. Ceux d’entre vous qui croient et dépensent [pour la cause d’Allah] auront une grande récompense. »

4. Pourquoi investir dans l’immobilier?

Il est essentiel de comprendre la raison pour laquelle vous souhaitez devenir propriétaire immobilier. Si votre seule motivation est de « ne pas gaspiller d’argent en loyers », sachez que cette idée est à la fois contraire aux principes islamiques et financièrement discutable. Même si cette notion de « gaspillage d’argent en loyers » était fondée, elle pourrait entraîner des comportements impulsifs et une précipitation dans l’achat, incitant également à recourir à n’importe quel type de financement disponible.

 

Cependant, comme nous l’explorerons plus en détail, l’achat immobilier est une décision qui doit être soigneusement réfléchie et étudiée, un processus qui peut prendre plusieurs mois, voire quelques années, avant de se concrétiser.

 

En fin de compte, comme nous l’avons vu précédemment, rien n’empêche un musulman de devenir propriétaire, à condition que l’origine du bien soit licite, que les ressources utilisées pour l’achat soient licites, et que la propriété en question n’entrave pas la pratique de l’adoration. Au contraire, l’islam encourage les croyants à acquérir leur indépendance et à se libérer de toute forme d’assujettissement, afin d’éviter de dépendre de la volonté arbitraire de tiers, comme les bailleurs, à condition qu’ils en aient les moyens.

4. Achat vs location immobilière ?

Il est courant, dans le langage courant, d’associer la location à une perte d’argent. Cependant, d’un point de vue islamique, cette notion est incorrecte.

 

Tout d’abord, il est essentiel de reconnaître que le logement est une nécessité vitale. Que vous soyez locataire ou propriétaire de votre logement, cela ne change rien au fait que vous devez satisfaire ce besoin fondamental.

 

Deuxièmement, chaque situation est unique et doit être évaluée au cas par cas. Aucune généralisation ne peut être formulée, en particulier dans un système financier où l’accès à des sources de financement illicites est si répandu.

 

La location présente l’avantage d’offrir une plus grande flexibilité, ce qui peut être précieux pour ceux qui ont besoin de mobilité ou qui recherchent une certaine liberté. En revanche, l’achat immobilier représente un investissement à long terme offrant une forme de sécurité. Cependant, le critère financier demeure le plus crucial, en évaluant la rentabilité d’une acquisition par rapport à la location.

 

Ainsi, il est essentiel de considérer chaque situation individuellement et d’adopter une approche pragmatique pour déterminer la meilleure option en fonction de vos besoins, de votre situation financière et de vos objectifs personnels.

crédit immobilier achat vente halal et haram

Voici une comparaison financière entre l’achat et la location. D’emblée, on peut remarquer que la location est une option beaucoup plus simple que l’achat immobilier. En effet, l’acquisition d’un bien immobilier implique une somme considérable, comprenant le prix d’achat lui-même, ainsi que des frais d’acquisition tels que les frais de dossier et les frais de notaire, les taxes foncières annuelles, et les charges annuelles d’entretien, qui sont souvent sous-estimées par les acheteurs.

 

Il existe diverses formules et même des calculateurs en ligne pour différencier l’achat de la location. Cependant, le problème pour nous, musulmans, réside dans le fait que toutes ces méthodes tiennent compte du fait que l’épargne sera investie dans des produits rémunérateurs. Or, ces produits sont illicites et contraires à nos principes religieux, ce qui pose une difficulté particulière dans le processus de prise de décision financière.

5. Alternatives à l’investissement immobilier

La première étape essentielle pour éviter de tomber dans le piège de l’usure (riba) est de ne pas vous forcer à devenir propriétaire si vous n’avez pas les moyens financiers nécessaires.

 

De plus, pour ceux qui souhaitent investir mais ne disposent pas du capital requis pour investir dans l’immobilier, il existe d’autres opportunités d’investissement plus rentables, nécessitant un capital moins important. Il est important de se renseigner et de s’éduquer sur les diverses options d’investissement disponibles.

 

Envisager d’acheter à l’étranger, notamment dans des pays à majorité musulmane, peut également constituer une alternative intéressante. Souvent, les coûts sont moindres, et cela vous offre la possibilité d’avoir une résidence dans un pays qui pourrait éventuellement devenir le vôtre si vous décidez de réaliser la hijra (émigration vers un pays musulman). Cette démarche peut offrir des avantages financiers et spirituels significatifs pour les musulmans.

Conclusion

Il est essentiel de comprendre qu’en Islam, prendre une calculatrice et effectuer des calculs de rentabilité financière ne suffit pas à évaluer une décision, notamment en matière d’investissement immobilier.

 

La véritable rentabilité est liée à vos actions envers Allah : sont-elles acceptées ou non ? L’adoration d’Allah (exalté soit-il) est la priorité absolue. C’est un rappel essentiel pour tous ceux qui pourraient être tentés de recourir à des crédits usuraires. Qu’est-ce qui est réellement important ? Être propriétaire dans ce monde éphémère, qui ne dure qu’une période limitée, ou être propriétaire au paradis dans l’au-delà éternel ?

 

Le Prophète Muhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) nous enseigne l’importance des actes d’adoration dans l’au-delà. Par exemple, il a dit que celui qui récite dix fois la sourate « Dis : Il est Allah Unique… » (Sourate Al-Ikhlas) verra Allah lui construire un palais au Paradis. De même, il a promis des maisons au Paradis pour ceux qui évitent les polémiques, les mensonges et qui se comportent avec bonté et moralité.

 

De plus, le Prophète a encouragé les prières surérogatoires en disant que celui qui accomplit douze unités de prières surérogatoires chaque jour, en plus des prières obligatoires, Allah lui construira une maison au Paradis.

 

Il est donc essentiel de se rappeler que cette vie terrestre n’est pas uniquement faite de plaisirs et de divertissements, mais que la véritable vie se trouve dans l’au-delà. Garder cela à l’esprit nous aide à mettre en perspective nos décisions financières et à rechercher la satisfaction d’Allah avant tout.

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